La victime et le criminel, en fiction, un duo incontournable aux relations mystérieuses où opposition et caractérisation feront des étincelles. Du moins c’est à souhaiter, pour construire une histoire captivante.
« Règle numéro un du criminel : ne rien donner spontanément, obliger le policier à faire tout le boulot. »
Lisa Gardner / La maison d’à côté
« En général, les assassins ne préviennent pas leurs victimes. »
P.D. James / Une certaine justice
Première considération à prendre en compte, la victime et le criminel sont souvent des anonymes parmi les anonymes de prime abord. Il s’agit de personnages de fiction que les lecteurs ne connaissent pas avant de se plonger dans votre récit. S’il vous prend l’envie de mentionner des personnages bien réels, veiller à être au clair avec les concernés et à demander les autorisations nécessaires au préalable.
Construction du duo très spécial, victime et criminel
La meilleure façon d’aborder cet aspect du travail d’auteur est de commencer par une première caractérisation de la victime. Et seulement dans un second temps, aborder l’ébauche de la caractérisation du criminel, vis-à-vis de sa victime. Cette façon de procéder assure un rôle central à la victime autour de laquelle seront également définit tous les suspects. L’ancrage de la victime est prioritaire et majeur, de cette façon, l’auteur s’expose moins aux incohérences ou aux constructions tirées par les cheveux.
A mesure que les caractérisations se construisent, le lien fort qui uni la victime et son assassin, qui est le crime, trouvera sa place de façon plus subtile. Les hypothèses de mobiles entraineront des myriades de motivations. Ce sera à vous d’opérer et d’effectuer les meilleurs choix par rapport aux thèmes que vous souhaitez aborder dans votre récit. L’important est de construire le dispositif le plus convaincant possible. La victime a été tué par tel personnage de telle façon et dans tel contexte, à cause de telle raison.
Notez que les caractérisations de la victime et du meurtrier doivent être utiles au récit, donc en rapport avec le thème et les péripéties qui seront vécues par ces personnages. Chaque élément doit pouvoir servir l’enquête. Si votre victime est une kayakiste brillante, et que toute l’intrigue se déroule en plein désert, votre caractérisation tombe à l’eau si je puis dire.
Le cheminement des personnages, les arches
Gagner l’empathie des lecteurs de votre histoire est un challenge qui se gagne au mérite. C’est en quelque sorte le cheminement ou l’arche de l’auteur qui souhaite réussir. Pour la victime, créez-lui un cheminement prometteur, qui touche, qui produit des émotions, et brisez-le à cause du criminel. Une section nette qui pulvérise tout. Et pour le criminel, il en est de même, généralement, ce qui pèse sur lui, c’est la menace de perdre tout ce qui lui a demandé des années à obtenir, succès, fonction, pouvoir… ou une énorme frustration qu’il dissimule, une véritable tâche dans son passé, une névrose…
Veillez à concevoir des arches très humaines si possible. Elles seront plus fortes émotionnellement : en lien avec la famille, avec des destins de vie, liée à des valeurs telles que le courage ou le travail…
Ce qui prime pour donner du corps au duo c’est d’humaniser non seulement la victime mais aussi le criminel. C’est dans la zone grise que les personnages deviennent très intéressants, une victime qui a en partie provoquée ce qui lui arrive et un criminel qui a été en quelque sorte poussé à agir, mal, évidemment, mais qui a quelques circonstances atténuantes. Ainsi, que ce soit du point de vue de la victime ou du criminel, le récit nous renvoie à nous-même, et à nous interroge. Une victime 100% innocente à ce qui lui arrive, face à un criminel foncièrement méchant, c’est une situation clairement moins satisfaisante.
Pour creuser davantage ce sujet, je vous invite à découvrir mes autres articles et les MasterClass que je propose ainsi que de recevoir mon guide gratuit concernant 10 règles fondamentales d’écriture pour réussir.
Une technique précise et un formateur disponible
Le contenu est précis et progressif, il permet de bien s’approprier la technique et de la déployer dans son propre univers. Très utile ! Le plus : des échanges enrichissants avec Samuel Delage en commentaires. 😉
masterclass super pour trouver et valider une idée de roman
court, pédagogique et efficace. Très satisfaite de cette masterclass.
Simple clair
Samuel Delage avec son style dépourvu de toute fioriture parvient à mettre de l ordre dans mon esprit en arborescence et ceci plus les leçons avancent
Donc merci à lui
Atelier parfait pour aller plus loin et plus haut dans un rêve de carrière d'écrivain.
Bien maîtriser son sujet en connaissant l’envers du décor fait partie du travail pour atteindre son but.
Cet atelier remplit parfaitement cette fonction. On en sort avec tous les points d’entrée nécessaires à la compréhension de la mécanique de publication littéraire et de ses rouages, finalement tous aussi importants les uns que les autres.
La boite à outils du savoir faire !
Très bons conseils que je vais appliquer à mon roman, espérant ainsi atteindre un niveau professionnel…
Vous avez suivi la MasterClass d’écriture de roman ?
Partagez votre avis.
4 réflexions au sujet de « Victime et criminel, en fiction »