Terminal 4 de Hervé Jourdain, un polar soigné, une enquête menée dans les règles de l’art et surtout une originalité singulière grâce à un duo d’enquêtrices particulièrement réussi.
Terminal 4, c’est une voix, ou plutôt deux voix. Deux femmes flics qui donnent tout d’elles-mêmes, jusqu’au bout des liens qui les unissent. Elles sont pugnaces, et malgré leurs failles qu’elles assument, sans fausse pudeur, sans concession, elles font leur job dans un milieu qui n’accorde aucune grâce, où les caractères se confrontent et s’échauffent.
Terminal 4, c’est une histoire de détermination de flics qui fait la différence pour rendre la justice. Chaque dissimulation, mensonge, intimidation et domination se traitent sans ménagement. Tout part d’un crime façon barbecue dans un secteur très controversé concernant l’agrandissement de l’aéroport de Roissy. Sujet sensible, jeu d’intérêt, coupables tout trouvés de prime abord, mais les enquêtes sont toujours plus complexes que les apparences peuvent le laisser croire.
Hervé Jourdain n’en est pas à son premier coup littéraire. La justesse de sa plume est aussi le fruit de son expérience de flic au 36, déjà couronnée dans le polar grâce au PRIX du Quai des Orfèvres avec Le sang de la trahison.
Une aventure littéraire réussie c’est aussi le fruit d’un accompagnement éditorial de valeur que l’auteur salue. Marie Eugène, aujourd’hui éditrice chez HarperCollins et Natalie Beunat, véritable spécialiste des lettres et du polar et plus encore.
Un terreau fertile et propice pour une adaptation audiovisuelle.