Comment trouver LA MEILLEURE de vos IDÉES pour ÉCRIRE UN ROMAN ?
C’est la question que certains lecteurs et auteurs en devenir se posent et me posent aussi régulièrement. Je vous propose d’expérimenter une méthode en 3 étapes.
- Comment trouver des idées autour de vous, et en créer une liste ?
- Comment creuser ces idées, histoire de voir ce qu’elles peuvent réellement valoir ?
- Et enfin, comment extraire la meilleure de toutes ces idées avant de se lancer dans l’écriture ?
Je suis romancier et scénariste, publié auprès de plusieurs éditeurs (Éditions Belfond, Éditions Albin Michel…) et je développe aussi un certain nombre de projets de séries TV et d’adaptations de romans avec des producteurs (Gaumont, UGC, Pyramide Productions…).
Article également disponible en vidéo ici :
Étape numéro 1 : Comment trouver des idées autour de vous, et en créer une liste ?
L’écriture d’un roman commence évidemment par trouver une idée, ou plus précisément, LA bonne idée, celle qui vous séduit, celle en laquelle vous croirez suffisamment pour avoir l’énergie de mener votre projet jusqu’à son terme. Et si l’aventure vous emporte et vous donne satisfaction alors peut-être qu’il y a des chances pour que ça puisse aussi fonctionner pour les lecteurs.
L’étape numéro un consiste à trouver des idées susceptibles de laisser entrevoir un début d’histoire. Et le but de l’opération c’est d’établir une liste d’idées pour avoir suffisamment de matière à travailler et pour effectuer le meilleur choix à la fin.
Les idées, elles ne vont pas forcément vous tomber sur la tête comme ça. C’est plus subtil, c’est parce que vous serez en quête d’idées que les heureux accidents vont se produire. Et pour cela, il faut être observateur et curieux et vous poser des questions sur ce qui se passerait si telle personne autour de vous détenait un secret incroyable, ou si cette personne préparait un événement bouleversant par exemple, une vengeance, un crime…. Le principe de la recherche d’idée c’est de trouver le point de bascule ou ce qui peut déclencher une histoire, en tordant la réalité.
Étape 2 : Comment creuser ses idées, histoire de voir ce qu’elles peuvent réellement valoir ?
La seconde étape, après avoir constitué une liste d’idées, c’est d’essayer de creuser chacune d’elles en écrivant quelques lignes avec ce qu’elles vous inspirent, dans le but d’évaluer leur potentiel. C’est une sorte de premier crash-test qui vous indiquera tout de suite celles avec lesquelles vous pouvez espérer continuer, et passer à l’étape 3, ou celles qu’il faut encore laisser murir avant d’en espérer quelque chose… voir les abandonner.
Étape 3 : Comment extraire la meilleure de toutes ces idées avant de se lancer dans l’écriture ?
Au stade de la troisième étape, après les quelques lignes écrites sur les idées survivantes au crash-test, c’est le moment du bombardement de questions pour tirer sur tous les fils possibles à partir de vos idées. Particulièrement les questions relatives au personnage principal, capable d’exister et d’être mis en lumière dans votre histoire. Le personnage principal sera le porteur d’empathie, c’est le véhicule émotionnel de votre récit, c’est grâce à lui que le lecteur vous suivra.
Pour aller plus loin, spécifiquement sur la question comment trouver et développer la meilleure idée possible, je vous propose un atelier complet avec des exercices pratiques, ludiques et efficaces qui vous donneront au final votre meilleure idée.
Si vous avez des questions sur l’écriture en général, n’hésitez pas à commenter. Ce sera un plaisir d’y répondre.
Je vous encourage également à l’approfondir, à suivre le fil de mes articles, à recevoir gratuitement le guide des 10 règles d’écriture pour réussir que je propose, ainsi que découvrir mes MasterClass.
Instructif !
Je tiens à vous remercier pour toutes ses leçons, conseils et expériences partagées dans cette première masterclass.
Je vais désormais m’atteler à la seconde sur le style de l’écriture.
Enrichissant !
Merci pour cette formation très complète. Il ne reste plus qu’à se lancer !
Cette formation est donnée par un écrivain brillant et passionnant qui excelle dans la transmission. Un régal pour votre intelligence et la sensibilité de votre âme.
On est accompagnée pas à pas et chaque pas est passionnant. Je me suis régalée du début à la fin. Il y a tant d’enseignements qui « daignent » s’abaisser à notre petit niveau qu’en trouver un qui part du principe qu’il s’adresse à des gens intelligents et imaginatifs est vraiment stimulant. Samuel Delage est un incroyable pédagogue. Il aime transmettre et il sait le faire comme personne car il prend un vrai plaisir à vous accompagner et à tirer le meilleur de vous-mêmes. Du grand art. Un immense merci. Florence
Un grand merci !
Vous nous offrez là un véritable kit, synthétique mais très complet, pour écrire un roman clés en mains, de la conception à la diffusion. Après les remarquables premiers pas de la Masterclass « Comment développer votre style d’écriture ? », on n’est vraiment pas déçu par cette deuxième Masterclass sur le « Challenge 5 jours pour préparer votre roman ». Cette fois-ci, tout y est : la conception d’abord (idée, personnages, plan). Non seulement c’est très structuré mais en plus tout est très clairement expliqué . En particulier pourquoi il est indispensable de connaître la fin dès le début. Je suis tombé dans ce piège pour mon second roman, bloqué au milieu faute de fin. Les étapes suivantes ( premier jet, relecture et récriture) reprennent ce qui a déjà été dit dans la précédente Masterclass, mais ajoutent des informations très importantes, comme toute la partie sur l’ironie dramatique et la surprise. On découvre les « trucs » de scénariste, et c’est passionnant. La partie finale sur la motivation est aussi très intéressante en ce sens qu’elle n’est pas trop dogmatique. Elle fait bien comprendre que chacun est libre de s’organiser comme il le souhaite à condition de se réserver des plages d’écriture fréquentes et régulières plutôt que longues ( ce qui est difficile pour quelqu’un comme moi qui met toujours beaucoup de temps à se plonger dans l’écriture, mais qui a autant de difficulté à s’en arracher une fois lancée). Je trouve ces Masterclasses tellement utiles que je les transcris en intégralité sur mon ordinateur, sans passer par la case « Notes ». Je ne veux rien risquer d’oublier… Un immense merci donc à Samuel d’avoir la générosité de partager les fruits de son expérience.
Formation vraiment éclairante sur les codes de l'écriture contemporaine
Je viens de terminer la Masterclass » Comment développer votre style d’écriture ? ». J’ai trouvé l’ensemble assez remarquable, par sa clarté, sa concision et la logique de la méthodologie utilisée, qui développe les thèmes un par un de manière exhaustive. Si certaines règles, comme celles de la traque aux adverbes et à l’abus d’utilisation des adjectifs, ou encore la tendance contemporaine à écrire des phrases courtes, sont connues de tous ( bien que devant être prises non comme un impératif absolu mais comme une tendance générale), d’autres points sont beaucoup moins évidents. Grâce à cette formation, j’ai découvert beaucoup d’écueils que j’ignorais totalement, mais qui visiblement sont très importants pour les professionnels de l’édition., même si parfois la raison de l’ostracisme dont ils font l’objet m’apparaît discutable parce que leur justification profonde m’échappe un peu ou me laisse sceptique. Ainsi la limitation des conjonctions de coordination et des mots de liaison ( pour éviter les phrases trop longues ??), le fait de privilégier la voix active à la voix passive ( mais quid du passif pour accentuer l’idée qu’un personnage subit l’action sans pouvoir la diriger ?)) ou la forme affirmative à la forme négative (sauf que souvent, on discerne précisément ce que les choses, les êtres ou les actions ne sont pas ou ne veulent pas, ou n’arrivent pas, plutôt que l’inverse. C’est de la négativité ou de l’absence d’affirmation que peut découler le flou, l’angoisse ou le malaise). Tout à fait d’accord par contre avec l’importance à accorder à la ponctuation, aux perceptions sensorielles, à l’équilibre à établir entre les trois formes du récit., bien qu’à mon sens on a trop tendance aujourd’hui à vouloir privilégier le dialogue, supposé être « plus vivant ». Or un roman n’est pas une pièce de théâtre parsemée de prose.. Quant aux figures de style, je ne suis pas certaine que faire une lecture en dernier ressort pour tenter d’en inventer quelques-unes à parsemer sciemment dans son récit soit une bonne chose. Je vois plutôt la figure de style comme quelque chose qui surgit spontanément soit au cours du premier jet, soit au cours des innombrables relectures de son texte, quand on cherche à trouver la meilleure image ou la formulation la plus précise ou la plus évocatrice. Maintenant faut-il nécessairement se dire : « Ah, j’ai utilisé cinq métaphores dans ce chapitre, par contre je n’ai aucune synecdoque, anacoluthe ou anaphore, il faut que j’en place une ou deux » me paraît un exercice bien artificiel.. Mais bon, il est vrai que je n’ai jamais tenté l’expérience. Je vais le faire parce que le résultat final m’intéresse. Est-ce que l’ensemble sera meilleur ainsi ?
En résumé, il est extrêmement utile d’avoir tous ces codes de relecture en tête, surtout lorsqu’on cherche à se faire éditer, et c’est vrai qu’il est capital de les connaître. Maintenant est-ce que cela aide vraiment à trouver un style qui n’appartient qu’à soi et ne ressemble à aucun autre ? J’en doute fortement. La littérature contemporaine me semble au contraire incroyablement uniforme et écrite dans une langue basique, minimale.. 90% des romans qui paraissent ont des styles d’écriture similaires : phrases courtes qui donnent un rythme haché assez fatigant au bout d’un moment, syntaxe minimale, abus des nominales, disparition quasi systématique des propositions subordonnées, surtout circonstancielles.. J’entends bien que le but des éditeurs est de vendre, et donc de fournir des textes dont la lecture n’exigera aucun effort de la part du lecteur. Le fameuse exigence de « fluidité ». Mais n’est-ce-pas là le mépris suprême vis-à-vis du lecteur ? Penser qu’il n’est ni assez intelligent, ni assez cultivé, ni assez courageux pour lire des phrases complexes ? Il est certes essentiel de s’adresser aux émotions. Mais s’adresser aussi à l’intellect est-il si répréhensible ? J’ai beaucoup aimé la vidéo sur monsieur Victor Hugo, entre autres, qui honnit les adjectifs. Et pourtant, lorsqu’on lit ses romans et sa poésie, ils sont truffés d’adjectifs.. Que donnerait la lecture de toute la littérature du dix-neuvième siècle et de la première moitié du vingtième siècle si on la passait à la moulinette de la lecture des 8 étapes de clarification mentionnées dans cette Masterclass ? .Les trois-quarts des auteurs se verraient jeter au panier, Proust avec ses interminables phrases alambiquées d’une demi-page, Hugo et son lyrisme grandiloquent, l’amour des longues descriptions et des détails infimes de Balzac (pourtant un délice) , etc. etc. En conclusion, je remercie infiniment Samuel Delage d’avoir pris le soin de décortiquer ainsi les règles d’écriture contemporaines . C’est effectivement indispensable si l’on veut être édité. De là à penser que ces règles permettront à l’auteur débutant de « faire ressortir son style unique » me semble plus contestable. Avoir ces règles en tête peut certainement permettre d’affiner un style et d’éviter les erreurs classiques des débutants. C’est une excellente chose, à condition toutefois de ne pas les appliquer au pied de la lettre et de savoir s’en affranchir lorsqu’on le juge nécessaire à son propos et à sa marque de fabrique personnelle. Tous les romans ne sont pas des romans d’action , des thrillers, des polars ou des faits divers sociaux. Les règles sont également à adapter au genre que l’on choisit. En tous cas, l’ensemble de cette Masterclass est d’autant plus passionnant qu’il suscite la discussion.. Merci à Samuel Delage de nous faire ainsi pénétrer dans les arcanes des codes de lecture des professionnels, c’est un cadeau sans prix !
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