La Tour de l’Espoir

Anne Plichota et Cendrine Wolf

Deux mondes très éloignés, rudesse à Caracas au Venezuela et vie en apparence plus protégée sur le littoral français, mais au final un seul et même habitat, notre planète, où le climat bouleversé n’épargne personne.

Un réalisme saisissant sur fond de catastrophe, mais avec une lueur d’espoir. Cette histoire conte le destin de personnages que tout éloigne, mais qu’un courage hors du commun rapproche.

Un livre éprouvant, de force, de justesse, pas économe de violence, à l’image des éléments qui se déchainent et nous dépassent.

Une lecture passionnante et sous haute tension.

Le roman d’une jeunesse décidée à réinventer le monde face aux nouveaux périls.

À Caracas, au Venezuela, quatre adolescents — les Gracias — doivent redoubler de courage pour faire vivre leur famille. Tout en gardant le secret sur leur origine, ils évoluent dans une immense tour où les pénuries et l’insécurité rendent le quotidien infernal.
Dans ce gigantesque squat vertical, le pire survient lorsque de terribles inondations frappent le pays. La tour devient la cible des plus violentes convoitises. En première ligne, les Gracias se montrent de farouches résistants.

Dans le même temps, en France, au pied de la dune du Pyla, deux amis d’enfance, Fany la débrouillarde et Shaun le timide, subissent de plein fouet tes affres du dérèglement climatique. Impuissants, ils assistent à l’effondrement brutal de leur vie si confortable.
Des Landes au Venezuela, leurs destins vont pourtant se croiser. Et converger vers un même espoir survivre et revivre dans un monde convalescent, frappé par le chaos.

Cendrine Wolf et Anne Plichota, auteures d’Oksa Pollock, écrivent ensemble depuis près de dix ans. Leurs romans
et séries pour la jeunesse sont traduits dans 27 langues.

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Echange avec les auteures à propos du livre « Le rêve d’un autre monde ».

Avec votre nouveau roman Le Rêve d’un autre monde, vous laissez de côté la magie pour nous entraîner dans une aventure poignante qui traverse les grands sujets de notre temps. Pourquoi ce choix ?
Nous souhaitions une histoire dystopique fondée sur la réalité et l’humain, ses faiblesses et ses forces, ses peurs et son courage. Les super-héros de nos précédentes séries ont toujours eu en eux une immense part d’humanité et se sont révélés avec autant de ressources et de failles que n’importe lequel d’entre nous. Mais la magie aurait faussé l’intrigue et le message qu’il nous tenait à coeur de développer dans ce roman, notamment quand il s’agit d’affronter la violence, les angoisses et la dureté d’un monde dont les garde-fous et les repères s’effondrent.

Pouvez-vous nous présenter les Gracias, ainsi que Fany et Shaun, vos personnages principaux ?
Nos personnages incarnent la jeunesse d’aujourd’hui et de demain, en prise avec un monde que les générations précédentes ont à la fois négligé et exploité à outrance. Ce sont surtout eux qui se trouvent en première ligne et sur le front, aujourd’hui, pour leur lendemain.
Les Gracias n’ont aucun lien de parenté entre eux, et pourtant ces quatre ados de 15 à 16 ans — Helga l’amazone, Till le meneur, Vuk le rêveur et Pol le réservé —, ainsi que la petite Mila, 3 ans, constituent une famille extrêmement soudée et profondément aimante, regroupée autour de la matriarche, la douce Mamaria.
C’est un de nos thèmes de prédilection : les liens du coeur, parfois beaucoup plus puissants que les liens du sang.
Ces ados au passé secret vivent à Caracas depuis trois ans. Face aux difficultés effroyables qui jalonnent leur quotidien (pénuries d’eau et de nourriture, insécurité, catastrophe climatique), ils doivent surpasser leurs peurs et leurs complexes, tout en accordant une place à l’amitié, la tendresse, l’amour et à ces petits bonheurs minuscules sans lesquels la vie ne serait qu’un cauchemar permanent.
Quant à Fany et Shaun, tous deux âgés de 18 ans, ils vivent en France, pays jusqu’alors plutôt préservé des ravages qui sévissent au Venezuela et dans tant de pays. Fany, passionaria écologiste et collapsologue convaincue, contraste avec son meilleur ami, Shaun, dont la conscience est moins éveillée à ces problématiques.
Lorsque la France va être frappée par les multiples effets du dérèglement climatique, les deux jeunes vont se voir confrontés à un chaos sans précédent (environnemental, économique, sécuritaire) et pourtant prévisible : le monde, tel qu’ils le connaissaient, s’avère beaucoup plus fragile qu’on aurait pu l’espérer.

La Tour de David existe vraiment. C’est un lieu incroyable, à Caracas, où les gens démunis vivent dans une grande solidarité. Comment l’avez-vous choisie, tout comme la dune du Pyla ?
La Tour de David, apparue dans un épisode de la série Homeland, nous a immédiatement intriguées. Quelques recherches, et notamment un incroyable reportage de la BBC, nous ont permis d’en savoir plus sur ce lieu emblématique, réputé comme étant l’un des plus grands squats verticaux du monde — près de 3 600 personnes y habitaient en 2013.
La Tour de David s’est très vite imposée comme un élément essentiel de ce roman, elle représente davantage qu’un décor : elle est un personnage à part entière.
Mais au-delà de l’aspect spectaculaire de cette bâtisse initialement destinée à incarner la réussite économique, c’est l’organisation exemplaire des habitants plongés dans une extrême précarité qui nous a captivées solidarité, entraide, discipline, débrouillardise… et dignité.
Un modèle tout à fait admirable et émouvant qui nous bouleverse totalement !
De l’autre côté de l’Atlantique, nous voulions un endroit très différent de l’enfer de Caracas, un lieu doux, beau et paisible. Nous avions le choix, la France offre tant de merveilles ! La dune du Pyla, elle aussi très inspirante, s’est imposée naturellement.

Vous avez écrit ce livre dans une période particulière, celle de la pandémie, du confinement, de la « distanciation sociale ». Cette expérience, si l’on peut dire, a-t-elle changé des choses dans votre rapport à l’écriture et à la fiction ?
Cette pandémie nous conforte malheureusement dans les convictions qui sont les nôtres depuis quelques années et que nous abordons dans chacun de nos romans le monde, dans son mode de fonctionnement aussi frénétique que déraisonnable, peut très vite vaciller sur ses fondations. Un colosse aux pieds d’argile…
Nous ne sommes pas aussi solides que nous nous plaisons à le croire et, paradoxalement, notre survie dépendra à la fois de notre lucidité et de nos espoirs, de notre capacité à nous adapter à de nouvelles conditions et à oeuvrer pour qu’un autre modèle existe. On ne rattrapera pas ce qui est définitivement perdu, mais le temps est venu de changer.
Solidement ancrée dans le réel, cette histoire intègre la période que nous sommes en train de traverser et cette année 2020, si brutale. 11 ne pouvait en être autrement.
Plus personnellement, le travail d’écriture implique un certain isolement parfois proche du confinement.
Techniquement, l’impact fut modéré. Mais psychologiquement, comme pour chacun d’entre nous, ce fut un choc.


Envisagez-vous déjà une suite à ce rêve d’un autre monde ?
Bien sûr ! Beaucoup de réponses restent en suspens et nos héros sont loin d’être tirés d’affaire, le tome 2 est en cours d’écriture ! Rendez-vous au printemps prochain…

Anne Plichota et Cendrine Wolf, un duo d’auteures passionnées.

Leurs sagas sont devenues cultes. Des personnages attachants, un imaginaire foisonnant, mais aussi le souci d’aborder les grandes questions de notre temps.

Avec leurs histoires pleines de rebondissements, Anne Plichota et Cendrine Wolf s’adressent, depuis plus de dix ans, à une jeunesse en quête d’idéal, de rêve et d’espoir.

À ce jour, plus de 650 000 exemplaires de leurs ouvrages ont été vendus en France.

Leur première série Oksa Pollock est en cours de développement et d’écriture pour une grande série ni internationale.

A propos d’Oksa Pollock
« Tremble, Harry Potter ! La Pollockmania est née. »
Émilie Lanez, Le Point

A propos de Susan Hopper
« Un univers délicieusement macabre avec un côté Tira Burton… »
Anne Grignon, L’Obs

À propos des Coeurs aimants
Un roman remarquable sur l’acceptation de soi, le deuil, le
rapport au corps, l’éveil à la sexualité.

Marie Lechevalier, Lire

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Samuel Delage

View Comments

  • Bonjour,

    Attirée par le titre du roman, je suis venue lire cette chronique que j'ai trouvé intéressante.En cette année 2021, le titre est particulièrement en phase avec ce beaucoup d'entre nous attendent "Un autre monde". Cependant, quelque chose me chiffonne dans l'explication des auteures concernant la classification générationnelle. Cette dualité entre "vieux" et "jeunes" m'agace. Un autre monde sera possible demain, à mon sens, grâce à des personnes engagées dans toutes les générations ;-) Mais la lecture du roman me permettra de confirmer ou infirmer cet agacement ;-)

    Merci pour cette chronique.

    Coralie

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